Depuis quelques jours, Israël ne cesse de multiplier les mises en garde
belliqueuses visant le Hezbollah, le Liban et la Syrie. Le Premier ministre,
Benyamin Nétanyahou, s’est en effet inquiété de l’afflux d’armes en faveur de la
milice chiite libanaise, principalement depuis la Syrie. Il a cherché aussi à
mettre la pression sur le gouvernement libanais en le rendant coresponsable,
puisque le Hezbollah fait partie du gouvernement d’union nationale à Beyrouth.
Dans la foulée, le ministre de la Défense, Ehud Barak, a évoqué une
«guerre totale» avec la Syrie, et l’ultranationaliste Avigdor
Lieberman, aux Affaires étrangères, a menacé le président syrien Bachar al-Assad
de «perdre le pouvoir» s’il déclenche une guerre.
Cela faisait longtemps que l’éventualité d’un nouveau conflit à la frontière nord d’Israël n’avait pas été évoquée de manière aussi directe et brutale. Tout le monde sait que, depuis la guerre de l’été 2006, Israël et le Hezbollah se préparent à un nouveau round en l’absence d’un vainqueur clair. Israël ne cache pas, non plus, que le Hezbollah est une menace directe et immédiate à sa frontière, avec sa capacité à tirer des milliers de roquettes vers les grandes villes israéliennes, Tel-Aviv compris. Mais cette joute verbale doit aussi s’analyser dans un contexte régional élargi. Le Hezbollah est le bras armé de l’Iran au Proche-Orient et Damas reste un allié stratégique de Téhéran. Dans l’impossibilité actuelle de frapper préventivement l’Iran afin d’annihiler ses ambitions nucléaires, à la demande des Etats-Unis qui privilégient la diplomatie, Israël a changé de cible pour faire comprendre à son allié américain l’urgence de «régler» la menace iranienne. Le message est donc autant destiné à Washington qu’à Beyrouth et Damas.
Outre le paramètre iranien, il y a un autre changement de taille par rapport à la guerre de l’été 2006. Le gouvernement libanais, bien que contrôlé par la même majorité, issue de la mouvance du 14 mars dirigée par Saad Hariri, s’est nettement rapproché de son voisin syrien. Il n’a fait que tirer le bilan du nouvel équilibre régional, à commencer par la réconciliation syro-saoudienne, et du relatif lâchage de Washington et Paris, qui ont décidé de renouer avec la Syrie plutôt que de poursuivre un bras de fer stérile.
Cela faisait longtemps que l’éventualité d’un nouveau conflit à la frontière nord d’Israël n’avait pas été évoquée de manière aussi directe et brutale. Tout le monde sait que, depuis la guerre de l’été 2006, Israël et le Hezbollah se préparent à un nouveau round en l’absence d’un vainqueur clair. Israël ne cache pas, non plus, que le Hezbollah est une menace directe et immédiate à sa frontière, avec sa capacité à tirer des milliers de roquettes vers les grandes villes israéliennes, Tel-Aviv compris. Mais cette joute verbale doit aussi s’analyser dans un contexte régional élargi. Le Hezbollah est le bras armé de l’Iran au Proche-Orient et Damas reste un allié stratégique de Téhéran. Dans l’impossibilité actuelle de frapper préventivement l’Iran afin d’annihiler ses ambitions nucléaires, à la demande des Etats-Unis qui privilégient la diplomatie, Israël a changé de cible pour faire comprendre à son allié américain l’urgence de «régler» la menace iranienne. Le message est donc autant destiné à Washington qu’à Beyrouth et Damas.
Outre le paramètre iranien, il y a un autre changement de taille par rapport à la guerre de l’été 2006. Le gouvernement libanais, bien que contrôlé par la même majorité, issue de la mouvance du 14 mars dirigée par Saad Hariri, s’est nettement rapproché de son voisin syrien. Il n’a fait que tirer le bilan du nouvel équilibre régional, à commencer par la réconciliation syro-saoudienne, et du relatif lâchage de Washington et Paris, qui ont décidé de renouer avec la Syrie plutôt que de poursuivre un bras de fer stérile.
http://www.liberation.fr/monde/0101619116-le-liban-a-nouveau-au-centre-de-la-tourmente-regionaleLe Liban à nouveau au centre de la tourmente régionale - Libération
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire